La Psychophanie est un outil thérapeutique qui se base sur une communication télépathique entre deux personnes.   

C' est une thérapie brève, quelques séances peuvent suffire à débloquer une situation.

La séance dure 1 heure environ à raison d'une séance toutes les 3 semaines.

Le client est" l'émetteur", le thérapeute est le "transmetteur" , il retranscrit les mots du client à travers le clavier d'ordinateur.

Le texte produit lui est rendu. L'inconscient libère ce que la personne est prête à entendre et non pas le mental, c'est en cela qu'il y a effet thérapeutique.

Egalement utilisée pour dialoguer avec une personne qui ne peut s'exprimer en parlant ( personne en situation de handicap, jeunes enfants, autistes...).

 

Témoignage d'Alexandra :

"Les séances de Psychophanie  m'ont permis de dialoguer avec mon inconscient et d'y voir plus clair sur ce que je vis en ce moment.

Cela m'a donné des pistes pour me sentir mieux et avancer.

Emmanuelle est une thérapeute à l'écoute, bienveillante, qui diffuse une énergie à la fois douce et cadrante."

 

 

 

La Psychophanie : un pont vers l’inconscient

 

 Histoire et processus :

 

Fondée sur un mécanisme de communication télépathique encore inexpliqué, la psychophanie permet de mettre au jour les pensées et émotions tapies dans les tréfonds de notre psyché. Une thérapie courte, encore peu connue en France, au service de la connaissance de soi.

Encore peu connue en France, la psychophanie est considérée par certains comme une pratique thérapeutique majeure. Ainsi, pour Didier Dumas, figure de la psychanalyse transgénérationnelle, c’est « une découverte aussi importante dans la connaissance de l’esprit humain que celle que fut, au siècle dernier, la psychanalyse ».

La discipline est née dans les années 1970 en Australie. Rosemary Crossley, psychologue et éducatrice, met alors au point une technique de « communication facilitée » destinée aux personnes handicapées de la parole, souffrant d’infirmité motrice cérébrale ou d’autisme. On procède ainsi : un partenaire appelé « facilitant » soutient la main du « facilité », ce qui lui permet de désigner des images ou des mots sur un clavier. La personne handicapée peut, à la longue, acquérir de l’autonomie en frappant volontairement sur le clavier. Forte de son succès, la méthode s’exporte aux États-Unis dans les années 1980, puis en France, où elle est introduite par Anne-Marguerite Vexiau, une orthophoniste.

Celle-ci bouleverse la pratique de la communication facilitée en accueillant un registre émotionnel profond, ouvrant l’outil à un public plus large, dans une visée thérapeutique. L’orthophoniste nomme son approche psychophanie, ce qui signifie étymologiquement « mise au jour de l’âme ».

 

La psychophanie explore des zones profondes

Durant une séance, le praticien aide le patient à entrer en contact avec des zones profondes non conscientes de sa psyché. L’une des manières de pratiquer consiste pour le « facilité » à poser simplement sa main sur le bras du « facilitant », installé devant un clavier d’ordinateur. « Ce geste, qui vaut pour accord d’une communication d’inconscient à inconscient entre les deux personnes, n’est pas anodin. En effet,  au creux de la main se trouve un point important du méridien du Maître Cœur », remarque Denise Seneca, praticienne et formatrice en psychophanie depuis une quinzaine d’années à Paris.

Le patient n’a alors rien d’autre à faire, et le praticien, qui se met en état de résonance et de disponibilité intérieure, tape les termes qui le traversent et s’imposent à lui. « Les mots arrivent par paquets de deux ou trois, guère plus. Avant que j’ai fini d’écrire une phrase complète, je n’ai aucune idée de son contenu », précise Denise Seneca, elle-même formée par Anne-Marguerite Vexiau. Le facilitant lit à haute voix les textes produits, guidant la personne pour rebondir sur tel ou tel aspect, mais sans jamais proposer d’interprétation, qui n’appartient qu’au seul patient.

« La base de la psychophanie repose sur un branchement télépathique, dont nous sommes tous capables, et que nous avons oublié à partir du moment où l’on a appris à parler. Je ne fais que mettre à disposition de la personne ma structure mentale, ma banque de données de mots, pour qu’elle puisse s’exprimer à travers moi », explique Denise Seneca.

 

Charge émotionnelle

Dans la préface qu’il a rédigée pour Un clavier pour tout dire, l’essai d’Anne-marguerite Vexiau, Didier Dumas explique que ces processus mentaux de télépathie sont familiers des psychanalystes formés par Françoise Dolto, qui l’appellent « communication d’être à être ». « Mais, regrette-t-il, n’étant reconnus et étudiés que depuis une vingtaine d’années, ils n’ont pas plus de place dans les modèles théoriques de la neurologie et des sciences cognitives que dans ceux de la psychanalyse classique. »

Les textes produits en séance de psychophanie sont ressentis comme profondément justes par les personnes, et leur charge émotionnelle est souvent forte. « La zone touchée échappe au mental, à la pensée, ça va beaucoup plus loin dans l’inconscient. J’entends régulièrement des commentaires du type : “c’est exactement ce que je n’arrive pas à dire” ; ou bien : “je n’aurais pas pu le dire mieux” », poursuit Denise Seneca. « Certes, il y a souvent un flou en début de première séance. La personne se demande si le texte ne vient pas de mon imagination… Mais ces doutes  se dissipent très vite. »

Aguerri à identifier sa part personnelle de vécu, le praticien a appris à faire le vide en lui, et a idéalement entrepris un travail lui permettant d’éviter les projections.  D’un contenu parfois cru, les textes de psychophanie « ne révèlent que ce que la personne est prête à entendre », souligne Anne-Marguerite Vexiau dans son livre.

 

Une lecture nouvelle

Sorte de dialogue de la personne avec elle-même, la psychophanie permet une libération des difficultés, des blessures, des souffrances inexprimées en les mettant en paroles à l’extérieur de soi. Sorte d’accélérateur de prise de conscience, elle invite à une lecture nouvelle de son propre vécu.

« Elle permet au patient de se remettre en mouvement et de récupérer de l’énergie afin de la mettre au service d’une dynamique de transformation », résume Denise Seneca. Elle s’adresse aux adultes traversant des moments de transition ou de crise, se sentant bloqués dans leur vie, déprimés. Elle est aussi indiquée pour les enfants souffrant de nervosité, de tristesse, d’agressivité ou ayant des troubles de l’apprentissage, les parents étant toujours présents lors des séances.

Six séances sont en moyenne suffisantes, chacune durant une heure environ, espacées de trois semaines minimum. « Je reçois aussi des gens qui sont en psychothérapie par ailleurs, quand ils sentent que leur cure patine et a besoin d’un coup de fouet », souligne la praticienne. Méthode de connaissance de soi atypique, la psychophanie demande de réviser nos conceptions pour s’ouvrir à d’autres modes de fonctionnement pour l’instant inexpliqués. Un changement d’attitude que Denise Seneca observe fréquemment dans son cabinet : « Beaucoup entrent en me disant : “Vous savez, moi je suis quelqu’un de très cartésien.” Et ils en ressortent en disant : “Je ne sais pas comment ça marche, mais je sais que je me suis dit des choses très importantes.” » 

 

Le modèle scientifique reste à élucider

 Une seule recherche, menée à l’initiative d’Anne-Marguerite Vexiau elle-même, a été jusqu’à présent menée pour tenter de modéliser scientifiquement le fonctionnement de la psychophanie. Dirigée par le Pr Haffelder, directeur de l’Institut de recherches sur la communication et le cerveau de Sturgartt, elle a mis en évidence divers phénomènes durant une séance de communication facilitée. Ainsi, grâce à des électrodes branchés sur le système limbique (siège des émotions), des tracés spécifiques mesurant les ondes alpha, thêta et delta, ainsi qu’une sollicitation accrue de l’hémisphère droit du cerveau du facilité, et de l’hémisphère gauche du facilitant, ont pu être mesurées. Selon le Pr Haffelder, tout se passe comme si « le cerveau du facilité se branchait sur celui du facilitant ». Des observations qui gagneraient à être complétées et confrontées à d’autres études plus poussées.

 

Isabelle Fontaine  rédigé le 23 mars 2017 à 12h08

ARTICLE PARU DANS LE JOURNAL Nº 45

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